Fenêtre sur Auvergne Pays d’Issoire est une invitation à entrer dans le paysage. Découvrez comment la géologie, l’histoire, les activités humaines, la faune, la flore ont façonné nos paysages. Une invitation à prendre le temps de contempler…
Le château de Montfort, à la silhouette imposante, se dresse derrière vous. Telle une sentinelle vous surplombez une route importante qui reliait Lyon à Bordeaux à la fin du 18ème siècle.
Les grands horizons
Au pied de ce promontoire se dévoile une mosaïque de paysage avec des plateaux agricoles et de nombreuses vallées qui dévalent vers l’Ouest et la Grande Limagne (1). A travers la fenêtre vous découvrez l’alternance d’espaces de prairie, de forêt, de chemins, de ruisseaux, caractéristique du Bas Livradois. Les résineux ont progressivement gagné du terrain mais le paysage garde la trace de la prédominance de l’activité agricole qui occupait jusqu’au début du 20ème siècle de nombreux espaces.
Henri Pourrat, auteur de « Gaspard des Montagnes » passait tous ses étés dans sa demeure en haut du village. Ces paysages l’inspiraient et servaient de décor à ses ouvrages. C’était pour lui « Le pays des grands horizons », avec une vue sur plus de 200 km de paysages (Chaine des Puys, massif du Sancy, Cézallier). Des vues « toujours différentes selon les heures, les ciels pour t’enseigner que le monde doit être une perpétuelle découverte ».
Une multitude d’espaces
La géologie a fortement influencé les pratiques et l’implantation de l’homme sur ce territoire. Les monts du Livradois, formés de roches cristallines (notamment du granit), s’élèvent au-dessus de la plaine de la Limagne et ont formé un territoire accidenté.
Le Bas-Livradois est constitué de marches successives constitués de plateaux compris entre 500 et 1000m. Ce paysage entrecoupé révèle une multitude d’espaces :
- des fonds de vallée irrigués par de nombreux ruisseaux,
- des zones de polyculture (2) (prairie, céréales, cultures maraichères)
- des zones de pente progressivement conquis par les résineux
- Des haies et des arbres isolés
- Des villages souvent situés sur des points haut ainsi que de nombreux habitats isolés (nombreux hameaux et corps de ferme), héritage d’une activité agricole ancienne.
« Le grand pays des paysans », c’est ainsi qu’Henri Pourrat appelait ces espaces entre la plaine céréalière de la Limagne et les éleveurs de la montagne.
Trouver le bon filon…d’améthyste
La géologie a également fait la renommée du Vernet, car à partir du XVIIe siècle les gisements d’améthyste de la région sont réputés et sont alors exploités. Au XVIIIe siècle des Espagnols venaient chaque année pour exploiter les filons et repartaient avec leurs caravanes de mules chargées de ces pierres. Après être tombé dans l’oubli, les gisements seront à nouveaux exploités à la fin du XIXe siècle et les pierres envoyés à la taillerie de Royat qui profitait alors du développement du thermalisme.
Vous pouvez voir un morceau d’améthyste enchâssé dans la fenêtre et découvrir l’histoire de cette pierre locale dans la maison de l’améthyste située au château de Montfort.
Ces paysages sont sources d’inspiration et le pinceau ou le crayon retranscrivent l’ambiance des lieux. Outre Henri Purrat, Vous auriez pu admirer un autre artiste sur ce promontoire, puisant son inspiration du lieu…
Un homme mince portant un chapeau de paille ajoute une touche de couleur sur sa toile. Sous les doigts de Jean-Baptiste Muratore prennent naissance les arbres et les forêts du Livradois qui l’inspirent tant. Il est né à Menton en 1915 mais il viendra respirer l’air pur du Livradois au Vernet-la-Varenne sur les conseils de son médecin pour soigner sa maladie.
- Le Vernet par Jean-Baptiste Muratore © Ville d’Issoire © Yvette POMEL
Zone de fraicheur
D’origine artificielle, le plan d’eau du Vernet (3) a été construit au début des années 1960 pour en faire un espace de loisirs.
Sur place, vous pourrez profiter d’une balade en pédalo ou paddle, d’une baignade pour vous rafraichir en été, d’un pique-nique, ou un parcours d’accrobranche.
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