Description
Pour ne pas oublier les victimes du bombardement de Saint-Floret une exposition d'une vingtaine de panneaux retrace cette triste journée. Des plaques avec le nom des victimes sont posées tout le long du cheminement des ruines de l'ancien bourg.
Les habitants de la commune de Saint-Floret veulent se souvenir de ce 30 juin 1944 où le village fut bombardé et des otages furent emmenés.
Saint-Floret, village blotti sur les rives de la Couze Pavin où le 29 juin, en fin d'après-midi, une voiture allemande passait... Comme l'a expliqué Georges DEVIDAL, capitaine FTPF (Francs Tireurs et Partisans Français), dans son livre, il semble que pendant le passage de cette voiture à Saint-Floret, l'officier nazi qui était dans cette voiture ait été blessé.
Quoi qu'il en soit, le lendemain 30 juin 1944, la population de Saint-Floret allait vivre une journée d'épouvante. La tragédie débuta à 6 heures par un bombardement aérien qui détruisit plus de 60 % des habitations. Cinq avions avaient largué plus de 50 bombes et mitraillé en même temps pour instaurer dès le début de cette opération punitive, une atmosphère de terreur.
Dans la première demi-heure, on comptait déjà 9 morts :
• Louis Papon, adjoint au maire tué par balles,
• Clémence Mallet épouse Papon,
• Victor Villeneuve,
• Joseph Prado,
• Adèle Liandier épouse Prado,
• Jean Maffre,
• Marie Auroy épouse Maffre,
• Lucienne Maffre,
• André Bigot épouse Chaunier
Après le bombardement, le village fut investi. Le pillage s'organisa, tandis que les femmes, les enfants et les vieillards étaient rassemblés à l'entrée de Saint-Floret où ils restèrent sous un soleil de plomb, les mains en l'air pendant plus de deux heures.
Durant ces actes de grands banditisme, Madame Marie-Thérèse Ribeyre, épouse Trocellier portant son enfant de 18 mois dans ses bras fut tuée d'une balle en plein front. L'enfant est sorti indemne de cette tuerie, conduite de sang-froid par de véritables criminels.
Ceux-ci n'avaient pas encore donné toute la mesure de leur savoir-faire. Ils prirent des otages qui furent emmenés à la prison du 92ème Régiment d'infanterie de Clermont-Ferrand. Les otages étaient :
• Pierre Emile Foury, Maire de Saint-Floret, fusillé à Orcines le 13 juillet 1944
• Joseph Bellonte, fusillé à Orcines le 13 juillet 1944
• Pierre Bordel, fusillé à Orcines le 13 juillet 1944
• Manuel Gardozo, fusillé à Orcines le 13 juillet 1944
Morts en déportation :
Michel Barreyre, déporté, mort à Dachau en décembre 1944
Maurice Mallet
Ernest Mallet
Marcel Mallet, déporté, et revenu de déportation
Jeanne Rodillon, déportée, et revenu de déportation
Clément Goigoux
Les allemands s'en allaient vers midi, laissant derrière eux un village en ruines.
Saint-Floret a bien mérité qu'on lui attribue la Croix de Guerre 1939-1945 avec étoile de Bronze, le 11 novembre 1948.
Cette exposition retrace cette triste journée.